Par Siméon Isako
La RDC et la Banque mondiale ont procédé ce mercredi 12 mai à la signature du projet de développement multisectoriel et de résilience Urbaine de Kinshasa.
La signature est intervenue au ministère des finances en présences de plusieurs personnalités notamment Plus Muabilu, ministre de l’urbanisme et habitat et Nicolas kazadi, ministre des finances.
Ce projet de 500 millions USD qui a été approuvé le 30 mars dernier par le conseil d’administration de la Banque mondiale est placé sous la tutelle de Pius Muabilu, ministre de l’Urbanisme et Habitat, qui est également habilité de conduire ce projet à bon port en sa qualité de responsable de développement Urbain et celui qui coordonne les stratégies.
Connu sous le nom « Kin Elenda« , ce projet financé par l’Association internationale de développement (IDA) permettra de renforcer les capacités institutionnelles de gestion urbaine et d’améliorer l’accès aux infrastructures et aux services.
Il ouvrira également des perspectives socio-économiques à la population de la capitale congolaise.
Selon Jean-Christophe Carret, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la RDC, « Kin Elenda contribuera à changer le quotidien des Kinois par les investissements qu’il réalisera à travers toute la ville ».
Et d’ajouter, « Je pense notamment au renforcement des capacités de production d’eau au site d’Ozone, l’amélioration du réseau de distribution d’eau, la protection des installations de la SNEL contre les inondations et les érosions, la réhabilitation du centre d’enfouissement technique à Mpasa et la construction de la première station de traitement des boues de vidange pour la ville».
Selon des explications techniques et projections, dans « les communes de Kisenso, N’djili, Matete et Lemba, en particulier, Kin Elenda mettra l’accent sur l’amélioration des routes, l’atténuation des risques d’inondations, la lutte contre les érosions et l’aménagement d’espaces publics« .
Deux millions de Kinois environ bénéficieront directement de ces activités.
Le projet comporte un important volet d’aménagement urbain et de gestion du foncier, ainsi que de gouvernance locale à travers lequel il accompagnera le renforcement des structures de la Ville-Province de Kinshasa, tout en mettant en œuvre un cadre et des systèmes d’engagement structuré avec les communautés et avec le secteur privé.
Pour garantir la durabilité de ces investissements, « Kin Elenda réalisera des activités d’entretien des infrastructures à haute intensité de main d’œuvre au profit d’environ 170 000 hommes et femmes qui pourront trouver un emploi temporaire et ainsi augmenter les revenus de leurs ménages« . A cela s’ajoutent les emplois créés sur les chantiers, qui dépasseront 10 millions de personnes-jours de travail.
Enfin, « Kin Elenda contribuera au renforcement des compétences à travers des activités ciblées dans les secteurs infrastructures du projet« .
Ce projet, répond à la nouvelle approche de partenariat stratégique entre la RDC et la Banque mondiale qui oriente les financements vers un nombre réduit de projets, et met l’accent sur les zones de concentration de pauvreté dans le pays. La mise en œuvre de ses activités contribuera à honorer l’engagement de la Banque mondiale de mobiliser 3 milliards de dollars dans les 18 prochains mois en faveur de la RDC. D’où la nécessité de rendre dès à présent fluide les mécanismes de pilotage et d’exécution de ce projet.
« Si nous voulons répondre aux attentes légitimes et pressantes de la population, nous devons agir en conséquence pour satisfaire aux conditions de mise en vigueur du projet, dont l’approbation par le conseil des ministres et par le parlement est un préalable. Notre souhait le plus cher est que d’ici la fin du mois de juin, Kin Elenda soit opérationnel», a conclu Jean-Christophe Carret.
L’Association internationale de développement (IDA) est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à taux faible ou nul pour financer des projets et des programmes de nature à stimuler la croissance économique, réduire la pauvreté et améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 76 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Ses ressources bénéficient concrètement à 1,6 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités de développement dans 113 pays. Le volume annuel de ses engagements s’est élevé en moyenne à 21 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 61 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.