Par Jonsard Mikanda
Des réactions fusent de partout après la condamnation de Vital Kamerhe et consorts, dans le dossier du détournement des fonds alloués aux travaux de 100 jours.
Celle en date est de Martin Fayulu et Adolphe Muzito, membres du présidium dans la coalition Lamuka. Ils exigent que les responsabilités soient établies à tous les niveaux.
Pour eux, le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi devrait expliquer aux juges son rôle dans le cadre des travaux dudit programme « afin de ne pas faire croire qu’il s’agit juste d’un règlement des comptes politiques », ont-ils souligné.
« C’est une première étape, une bonne chose pour que les agents publics de l’Etat ne dilapident pas l’argent du trésor public. Nous réitérons notre exigence de voir les responsabilités être établies à tous les niveaux à toute personne qui avait la responsabilité dans le cadre de ce programme. C’est le cas de notre compatriote Félix Tshisekedi qui doit, pour des raisons légale, morale et éthique s’expliquer, fournir sa version des faits sur son vrai rôle dans le cadre d’exécution de programme de 100 jours, ceci pour éviter qu’un certain nombre de nos compatriotes ne puissent crier au complot et au règlement des comptes politiques à l’issue de ce procès », ont soutenu Martin Fayulu et Adolphe Muzito.
Ils ont justifié leur position, par le fait que Vital Kamerhe soutenait qu’il agissait « sur instruction du président de la république », en rapport avec les travaux de 100 jours.
Ces deux membres de Lamuka ont cependant encouragé « le procureur et les magistrats à étendre leurs enquêtes désormais sur les volets restants du programme de 100 jours, entre autre dans les volets sauts-de-mouton, écoles et routes, car ce programme a connu de naufrage économique dans tous ses compartiments ».