La campagne n’a pas encore commencé et l’ombre d’une moindre élection ne risque pas de pointer le bout du nez d’ici la fin de l’année en RDC. Pourtant, cela n’empêche pas au candidat du G7 de continuer à peaufiner son programme.
Après avoir évoqué ces derniers mois les principaux axes de ce que pourrait être l’économie politique sous l’ère Katumbi – choix économiques qu’il souhaite équilibrés entre investissements extérieurs et soutien à l’industrie nationale – l’ex gouverneur du Katanga met le cap sur le vaste chantier de la réforme de la Justice. Voilà qui a réuni les cadres du Groupe des « 7 » et d’autres alliés mercredi à Bruxelles.
Au menu, l’adoption des proposions du candidat « pour une transformation radicale de la RDC », a annoncé son porte-parole, Olivier Kamitatu.
Une transformation qui doit passer par la restauration d’un État de droit, ne cesse de rappeler le principal opposant au régime de Joseph Kabila. Condamné à 3 ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, qu’il qualifie de « procès politique », qui le contraint à l’exil depuis plus d’un an, Moïse Katumbi place la réforme de la justice parmi les priorités, explique un cadre du G7.
Selon les propositions partagées par la plateforme sur les réseaux sociaux, s’il était élu, le candidat du G7 fera voter plusieurs lois pour restaurer la justice dont la loi de réorientation qui visera le renforcement de l’indépendance judicaire.
Alors que les évasions en série dans les prisons du pays ont mis en évidence les limites de la politique carcérale sur l’ensemble du territoire national, Moïse Katumbi entend également améliorer les conditions carcérales.
Implantation des tribunaux de paix partout où il en manque, formation du personnel judiciaire, appui de la coopération technique à travers les offices des parquets et principales juridictions du pays ou encore l’assistance judiciaire gratuite. Tels pourraient être les chantiers du secteur judiciaire pour celui qui dénonce l’acharnement judiciaire à son encontre.
Jour après jour et malgré l’incertitude qui plane sur l’organisation des élections, Moïse Katumbi se tient prêt.