Par Siméon Isako

Le président congolais a-t-il les moyens pour bien mener sa politique ? Pour les États-unis, ce n’est pas évident. S’exprimant sur RFI, en marge du 18ème forum de l’AGOA (African Growth and Opportunities Act), axé sur la croissance et les opportunités en Afrique qui s’est achevé le mardi 7 août dernier en Côte d’Ivoire, Tibor Nagy, le Secrétaire d’État américain adjoint aux Affaires africaines a estimé que Félix Tshisekedi évoluait dans un cadre constitutionnel très restreint qui lui laisse, selon lui, une marge de manœuvre limitée.

Car même s’il est président affirme M. Tibor, le choix des membres du gouvernement revient au parti majoritaire, c’est-à-dire celui de son prédécesseur Joseph Kabila. Donc il doit y avoir des négociations.
« Le président congolais peut bloquer des nominations pour l’équipe gouvernementale mais il ne peut pas la nommer lui-même. », a souligné le diplomate américain.

« Nous sommes persuadés qu’il fait ce qu’il peut. Le monde doit maintenant se focaliser sur la crise Ebola. Ce serait une chance incroyable que la République démocratique du Congo devienne réellement une république démocratique exportant la stabilité plutôt que l’instabilité » a-t-il ajouté.

Selon Tibor Nagy, l’instabilité de la RDC a été la cause durant des décennies d’un grand nombre de morts en Afrique, plus que pendant la première guerre mondiale.

Pour lui, les USA soutiennent positivement l’action du président Félix Tshisekedi car renchérit-il, « nous souhaitons que la RDC et son peuple puissent enfin profiter des richesses de l’un des pays les plus riches au monde ».