Comme le lui recommande la résolution 2348 du Conseil de sécurité, le Secrétaire général des Nations unies fait tous les 45 jours l’évaluation de la situation politique en République Démocratique du Congo, en particulier les progrès réalisés et les obstacles à la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016. Son dernier rapport est parvenu ce dimanche à la rédaction.
Dans l’ensemble, Antonio Guterres craint que les divisions persistantes entre différentes formations politiques remettent en cause le large consensus obtenu avec la signature de l’accord de la saint Sylvestre. Car pour lui, si le processus d’enregistrement des électeurs a progressé, l’espace politique reste limité. Tout comme la violence au Kasaï qui reste préoccupante.
« Il n’y a guère eu de progrès significatifs dans la mise en œuvre des mesures de décrispation énoncées dans l’accord », a déploré le numéro un de l’ONU évoquant notamment les cas de Jean-Claude Muyambo et de Moïse Katumbi, toujours en prison et en exil.
Pour le secrétaire General de l’ONU, l’application intégrale, « en toute bonne foi », de l’accord du 31 décembre 2016 reste la seule voie « viable » vers la création d’un climat politique apaisé, et « la tenue la tenue d’élections crédibles en RDC », a-t-il souligné en promettant que la Monusco continuera à la création d’un environnement propice à la tenue de [ces] élections « pacifiques, crédibles et inclusives » dans les délais prévus.