Par Siméon Isao
La vive polémique qui a régné, il y a quelques jours entre Jules Alingete, Inspecteur général des finances et la ministre du portefeuille sur la situation de la gestion financière dans certaines entreprises publiques avait irrité le chef de l’État, selon plusieurs sources à la présidence.
Face à cette situation de la « protection des prédateurs des finances publiques« , un délai de 7 jours maximum a été donné à Adèle Kayinda, ministre du portefeuille pour prendre des mesures contre les dirigeants du Cobil SA, de la Regideso, SCTP et Sonahydroc SA , impliqués dans des détournements présumés des deniers publics.
« Des instructions fermes ont été données et les suspensions sont attendues incessamment« , indique une source à l’IGF.
Selon cette source, ces entreprises publiques sont désormais placées sous surveillance de l’IGF dans l’objectif de garantir la gestion orthodoxe de fonds de État.
Dans sa lettre à Adèle Kayinda, Jules Alingete avait dénoncé la gestion calamiteuse de la REGIDESO, la surfacturation des profiles métalliques à la SCTP (l’ex-Onatra), les observations définitives sur la gestion de la société COBIL SA ainsi que le rapport de contrôle de gestion de SONAHYDROC SA.
Après leurs arrestations par le Parquet de la Cour d’appel de Kinshasa Gombe, jeudi 10 février dans la soirée, le Président du conseil d’administration et le Directeur Général de l’ex-Onatra ont été transférés à la prison centrale de Makala ce vendredi 11 février 2022.
Emmanuel Mbo et Jean Masumboko avaient été placés sous Mandat d’arrêt provisoire. Ce mercredi, le dossier est envoyé en fixation à la Cour d’appel de Kinshasa Gombe
Ces mandataires publics sont poursuivis pour tentative de détournement de plusieurs millions de dollars américains.
Va-t-elle obtempérer et suspendre les précités ? Attendons voir.