Le rapatriement de la dépouille mortelle de l’opposant historique Etienne Tsisekedi, décédé le mercredi dernier à Bruxelles, n’est pas officiellement annoncé. Mais à Kinshasa, Capitale de la République démocratique du Congo, beaucoup redoutent la confiscation de l’événement par la police. Particulièrement le Commissaire de la police provinciale de Kinshasa, le général Célestin Kanyama qui a déjà fait ses preuves lors des événements similaires.
Soulagés par les instructions du Président Joseph Kabila au Gouvernement d’organiser des obsèques à la hauteur de l’illustre disparu, des kinois contactés par CAS-INFO se disent agréablement surpris par l’intervention du Général Kanyama sur Radio Okapi le vendredi 3 février.
Au cours de cet entretien, le patron de la police a mis en garde tous ceux qui tenteront de salir la mémoire d’Étienne Tshisekedi. Sans rassurer ses détracteurs qui ont vu une « provocation » dans son message et une façon de préparer les esprits à museler l’accueil de la dépouille mortelle qui s’annonce monstrueux.
En effet, chacun a en tête le cafouillage qui a souvent caractérisé les récents événements de deuil ou de joie à Kinshasa. L’occasion manquée de saluer les Léopards sacrés champion au CHAN Rwanda 2015,escortés sans ménagements dans des véhicules fermés, la mise enterre de la dépouille mortelle de la chanteuse du Gospel Marie Misamu, sous bonne escorte de la police et inhabituellement très tôt vers 11heures, sont autant des exemples.
À la seule différence que cette fois-ci, l’enjeu est beaucoup plus grand pour que le général ait toutes les cartes en main.