Par CAS-INFO
C’est le service après-vente à Washington. Après un voyage riche en discussions avec les dirigeants éthiopien, sud soudanais et congolais, la représentante permanente des États-Unis à l’ONU annonce qu’elle va rencontrer cette semaine le président américain Donald Trump, le vice-président Mike Pence ainsi que le conseiller à la sécurité national H.R. McMaster pour discuter de sa tournée en Afrique, rapporte Reuters.
Pour la RDC, où Nikki Haley a rencontré le chef de l’Etat Joseph Kabila vendredi, on sait déjà qu’il sera question des élections, toujours incertaines dans le pays. Après avoir appelé clairement, à Kinshasa même, à leur organisation en 2018, dimanche soir, la diplomate a haussé le ton. « Il n’y a pas de démocratie si la voix du peuple n’est pas entendue », a-t-elle écrit sur twitter. Un message dans lequel l’hôte du weekend de Joseph Kabila se veut même ferme quant aux velléités de reporter indéfiniment les scrutins. « Nous ne tolérons pas que les élections soient retardées », prévient-elle dans ce tweet posté par ses équipes de communication.
« It’s not a democracy unless the ppls voices are heard.We won’t condone elections being put off any longer. »Amb Haley on meeting Pres Kabila pic.twitter.com/6nyPFEq5oL
— Nikki Haley (@nikkihaley) 29 octobre 2017
Dans un entretien accordé à Reuters, Nikki Haley, qui revendique un « style direct » – qui tranche avec le langage diplomatique classique souvent réservé – est revenue sur les vérités qu’elle vient d’exprimer autant à Kinshasa qu’à Juba. « Je pense que la franchise est importante, mais je m’y attendais aussi. J’ai eu des conversations franches avec eux », explique-t-elle en référence à ses échanges avec Joseph Kabila et Salva Kiir. « Cela a été très important parce que nous ne voulions pas aller là-bas faire un discours politique. Nous voulions aller tout droit à la réalité de la situation ».