Par Siméon Isako
C’était en marge en marge de la 78ème Assemblée générale des Nations Unies.
Le Président Tshisekedi a insisté sur la nécessité d’établir un prix juste de la tonne de carbone au sein d’un marché mondial du crédit carbone mieux structuré afin soutenir les pays africains qui doivent relever le défi du développement.
« Il est incompréhensible de voir des compagnies et même des gouvernements des pays du Nord investir des milliards de dollars, jusqu’à 400$ la tonne CO2, dans des pompes artificielles de carbones, mais consacrer à peine 5$ par tonne CO2 pour la conservation des forêts tropicales qui sont des pompes à carbone naturels à multiples bénéfices pour l’homme et la nature », a relevé le Président Tshisekedi.
Le Chef de l’Etat a indiqué que la République Démocratique du Congo (RDC) est résolument engagée à faire partie de la solution au changement climatique tout en étant avant tout une solution pour ses populations. « Mon pays vient de prendre une décision ambitieuse et s’engage, pour sa part, à sanctuariser 15% de son territoire national, soit 323,623 km², nos aires protégées pour la conservation de la biodiversité. La RDC doit atteindre d’ici 2030, plus de 70 millions d’hectares de zone de conservation de la biodiversité, dont 30 millions de conservation communautaire », a-t-il dit.
Le Président de la République a par ailleurs annoncé que la RDC vient de procéder à la création d’un fonds d’investissement pour la nouvelle économie du climat : un véhicule à capitaux et à gouvernance mixte, alimenté par un pourcentage de transactions réalisées dans les crédits carbone, et les fonds des partenaires extérieurs telle que l’enveloppe pays au sein du FCLP (Forest & Climate Leaders Partnership).
Ce mini-sommet a été co-organisé par la RDC et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Il s’est tenu en présence du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, Président de la commission climat des pays du Bassin du Congo.