Par CAS-INFO

Le corps sans vie de Chérubin Okende, ancien ministre, porte parole du parti de Moïse Katumbi a été découvert criblé de balles dans sa voiture sur l’avenue poids lourd.

Dans sa réaction face à cette mort tragique, Moïse Katumbi qui se dit révolte, dénonce un meurtre politique et annonce son arrivée prochaine à Kinshasa pour participer aux obsèques de Chérubin Okende

« Je suis très en colère. Ce qui est arrivé est très triste. C’est un assassinat politique [qui a visé] Chérubin Okende. Il était la voix du parti. Quand on ne contrôle plus rien dans le pays… On arrête mes conseillers, on arrête mes partenaires, on tue et l’on veut nous réduire au silence. Nous n’allons jamais accepter. Nous allons faire une enquête indépendante pour savoir la vérité. On ne fait plus confiance à nos institutions« , a-t-il dit sur RFI.

Et d’ajouter, « Oui, je rentre. Chérubin était un frère, un homme honnête, un homme très pacifique, un père de famille. C’était le porte-parole du parti. Je suis obligé de rentrer. Mais, ce qu’ils ont fait à Chérubin ne restera pas impuni. On l’a vu avec [Floribert] Chebeya. Maintenant, c’est Cherubin aujourd’hui. C’est un assassinat politique et c’est un guet-apens. Il aurait été kidnappé devant la Cour constitutionnelle. Où est-ce que nous allons dans ce pays ? Où est l’État de droit ? Si l’on doit tuer quelqu’un parce que l’on n’est pas d’accord avec la situation dans le pays fonctionne« .

Poursuivant son propos Katumbi a rappelé les arrestations enregistrées dans son rang avant les élections de 2023 et déploré le fait que le pays devient ingouvernable.

« Vous savez, il y a mon conseiller spécial qui a arrêté. Il y a Mike Mukebayi qui est arrêté aussi. Toujours dans notre parti, il y a Daniel Safu qui est en fuite. Il y a aussi un ami, un partenaire, Franck Diongo, qui est aussi à la prison militaire, comme Salomon [Idi Kalonda]. Je crois que trop, c’est trop.Je n’ai pas peur pour mon entourage, mais je voudrais que la vérité puisse triompher. Parce que ce que l’on est en train de faire, si l’on se permet de tuer, de coffrer des innocents, c’est vraiment très triste pour la démocratie. Et surtout aussi, c’est une année électorale dans notre pays. C’est très triste. Et, c’est pourquoi j’ai demandé une enquête indépendante. Sinon, nous allons continuer à vivre dans la jungle. On ne va plus vivre dans un pays de droit« .