Par Jean Thierry Monsenepwo, cadre de l’Union sacrée

L’honorable Martin Fayulu n’est pas n’importe qui dans ce pays. Élu trois fois consécutivement député national dans une des 4 circonscriptions électorales de la capitale rd congolaise, en l’occurrence la circonscription de la Lukunga, il n’a pu mordre la poussière à la dernière présidentielle que parce que n’ayant pas pu faire le poids face au candidat présenté par une formation politique historique qui se définissait comme la fille aînée de l’opposition de l’époque, à savoir la bien nommée Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Cela ne l’empêche tout de même pas de compter dans le Regroupement politique « Dynamique de l’Opposition », sur la liste duquel il a candidaté en tant que tête de liste aux dernières législatives, six Députés Nationaux, dont deux ont fini par lui faire faux bond à cause de son intégrisme politique. L’honorable Fabrice Albert Puela a choisi le camp de la Patrie en se montrant disponible pour occuper le poste de Ministre des Droits Humains, tandis que l’Honorable Blaise Monizi n’a pas voulu rejeter le quota de l’opposition politique pour le compte de laquelle il siège actuellement à la plénière de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).

Le seum

Mes compatriotes qui, comme moi, connaissent mieux l’Honorable Martin Fayulu, doivent avoir la sincérité de constater avec moi que ce dernier n’est plus le même homme politique clairvoyant qu’il était avant son cuisant échec à la présidentielle du 30 décembre 2018. Tout porte à croire que cette mésaventure a touché viscéralement son équilibre homéostasique, au point de le déstabiliser durablement. En témoigne de nombreuses contradictions dans lesquelles il se morfond, soutenant souvent cyclothymiquement dans un même argumentaire une chose et son contraire. Le tout motivé par la haine caïnite sans limites qu’il voue au Candidat élu, devenu par la suite Président en exercice de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

Sinon, comment comprendre qu’à un moment comme celui-ci où la survie de la nation est mise à rude épreuve par des terroristes irredentistes, que lui, l’Honorable Fayulu, choisisse le plateau de la télévision étrangère TV5 Monde pour vouer aux gémonies le Commandant en Chef de nos forces de défense et de sécurité qui ont dernièrement émerveillé la nation entière en reprenant héroïquement de l’ascendant sur les forces ennemies à l’Est du pays ? C’est à croire que Petro Porochenko, le meilleur perdant de la dernière élection présidentielle ukrainienne, puisse passer sur la BBC pour présenter Volodymyr Zelensky comme un homme-lige de Vladimir Poutine, pendant que les forces ukrainiennes qu’il commande sont en passe de récupérer la ville de Kherson aux mains des Russes, obligés de fuir la puissance de feu ukrainienne de l’autre côté de la rive orientale du fleuve Dniepr. Où est la logique de Fayulu qui, alors que l’opinion nationale et internationale voit à l’œil nu le rapport des forces s’inverser radicalement au détriment du Rwanda après 25 ans d’occupation, notamment à la faveur de l’entrée en scène de notre force aérienne décidément mieux équipée par le Président de la République Félix Tshisekedi, trouve matière à persifler et à semer la discorde ?

L’opprobre

Ne pouvant pas nager à contre courant de l’opinion nationale, Fayulu s’est complètement entremêlé les pinceaux. D’une part, il admet cahin-caha que le pays est secoué par une guerre d’occupation laissée à la diligence des forces terroristes du M23 et des ADF/MTM. D’autre part, sans transition, il se tient vent debout contre l’invitation de 903 soldats kényans à venir prêter mains fortes aux FARDC dans le cadre de la Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC). Faut-il rappeler à celui qui continue à se porter candidat au top job qu’aucune guerre contre le terrorisme ne se mène, et surtout ne se gagne, sans coalition internationale ? Les États Unis d’Amérique, première force militaire incontestée au monde, ne sont-ils pas eux-mêmes passés maîtres dans l’art de constituer des coalitions internationales contre le terrorisme depuis le 11 septembre 2000, date de l’attentat contre le Word Trade Center à New-York ? Et que dire du G5 Sahel soutenu par la France, une coalition de six armées qui peine toujours à déloger les terroristes du désert du Sahara ? L’hydre terroriste et la guerre asymétrique qui le caractérise constitue bel et bien une mer à boire pour n’importe quelle armée sur la planète Terre. Il est donc dans l’ordre des choses de recquerir la coopération des armées étrangères, car la menace terroriste est par définition transfrontalière.

Sauvons Fayulu !

l’Honorable Martin Fayulu – je n’ai jamais cessé de le reconnaître – demeure, et de loin, le leader de l’opposition politique actuelle en République Démocratique du Congo, à la lumière des résultats transparents de l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 qui l’ont clairement positionné derrière le vainqueur et actuel Chef de l’État, Son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cette deuxième position enviable force non seulement le respect de la nation, mais aussi oblige les citoyens congolais à le protéger de toute mauvaise fortune. À n’en point douter, l’elu de la Lukunga semble de plus en plus perdre en analyse au vu et au su de tous, malheureusement sans que grand monde ne bronche. Je me permets, à mes dépens, de tirer la sonnette d’alarme pour que ses plus proches le ménagent enfin dans l’intérêt de tous, de peur qu’il ne plonge irrémédiablement dans la contradiction permanente. Hier encore sur le Plateau du Journal Afrique de TV5 Monde, j’ai été peiné de le voir zézayer alors qu’il était tout simplement question de répondre sur son offre politique pour la prochaine présidentielle. Les mots pour parler de ce qui devrait être son dada ont eu beaucoup de mal à sortir aisément de sa bouche. J’alerte !

Jean Thierry Monsenepwo Mototo, cadre de l’Union sacrée, Patriote engagé