Par Emmanuel Makila

C’est une bonne nouvelle pour le secteur minier dans la province du Lualaba, le nouveau paradis minier de la RDC. Le 25 avril dernier, la compagnie locale Ivanhoe Mines a annoncé avoir bénéficié d’un financement à hauteur de 454 millions de dollars. Une enveloppe débloquée par CITIC Metal, une filiale de CITIC Ltd. Il s’agit des capitaux frais pour la réalisation des objectifs Ivanhoe, a expliqué un responsable du groupe minier.

Le processus de libération intégrale de cet actif se clôturera avant fin septembre 2019. Il servira à parachever sa construction. Par ailleurs cet argent permettra à Ivanhoe de s’affirmer comme producteur de cuivre et de zinc de premier plan en RD Congo. Par cette dotation, il reçoit surtout les moyens d’accélér la mise en production du gigantesque projet minier Kamoa-Kakula.

Selon la direction d’Ivanhoe, ces fonds éviteront au groupe minier de se soumettre à divers frais, intérêts ou exigences de couverture, généralement associés à un financement de projet. « c’est un acquis soldé beaucoup plus tôt que prévu, à comparer aux mécanismes typiques de financement. », a fait savoir un responsable dans un communiqué publié fin avril 2019.

Robert Friedland et Yufeng Sun “Miles”, respectivement président d’Ivanhoe Mines et de CITIC Metal Co, son principal associé depuis huit mois, ont convenu de cet investissement supplémentaire dans Ivanhoe Mines pour la réalisation du projet Kamoa-Kakula.

Kakula, le vrai scandale géologique

Filiale du géant canadien Ivanhoe Mines, Kamoa-Kakula est une mine souterraine dont la mise en œuvre s’effectue dans la province de Lualaba, en RD Congo. Avec ses minerais de cuivre et de cobalt de teneurs les plus élevées (supérieure à 2.5 %), son système de minéralisation approchant les 12 km et ouvert dans les 2 directions, Kakula, 10 km au Sud de Kolwezi, est tout simplement le plus grand gisement de cuivre au monde, avec des réserves d’1 milliards de tonnes de cuivre. Pour son exploitation annuelle record de 740 000 tonnes, le projet Kamoa-Kakula avait besoin de financement supplémentaire et frais pour l’exploitation de son gisement de Kakula. Et c’est désormais chose faite. Il s’agit du deuxième investissement majeur de CITIC Metal en moins d’un an portant le total des capitaux chinois à hauteur de USD 1 milliard.

Le secteur minier a réalisé pour l’exercice 2018, USD 1,57 milliard de recettes, selon les sources du ministère des Finances. Ce chiffre représente une hausse de 91% par rapport aux revenus enregistrés en 2017. Au regard des statistiques, la production de cuivre a augmenté en 2018 atteignant 1,2 million de tonnes. Même constat haussière pour le cobalt totalisant 106 439 tonnes. Les projections donnent la production annuelle moyenne sur les dix premières années d’opération autour de 386 000 tonnes l’an.