Par Jean Pierre K

L’ancien candidat à la présidentielle, Martin Fayulu,  a  démenti samedi dans un tweet, les propos qui lui auraient été attribués dans un article publié le 13 juin sur le site du journal français « Le Monde », et titré,  « En RDC, les illusions perdues de Martin Fayulu. »

Le président de l’Ecidé, dit n’avoir pas accordé une interview à  Joan Tilouine,  l’envoyé spécial du journal à Kinshasa. « Nous avons échangé à bâton-rompu en marge des obsèques de feu Président E. Tshisekedi », précise Martin Fayulu.

Dans son récit, le confrère reprend certaines citations « attribuées » au meilleur perdant de la présidentielle congolaise de décembre 2018. Mafa n’y ménage personne, de Kabila à Tshisekedi en passant par son allié, Moise Katumbi,  dont il dit d’ailleurs ne pas avoir les mêmes convictions que lui.

« Il n’a pas la même conviction ni les mêmes principes que moi. J’ai toujours été écœuré par ceux qui font de la politique pour l’argent. », aurait-il dit.

Une déclaration difficile à digérer dans le camp de l’ancien gouverneur, qui assume actuellement les fonctions de coordonnateur de la coalition Lamuka. « Nous attendons la clarification de ces propos », confiait vendredi à CAS-INFO, un député Katumbiste.

« Son papier est suspect et tendancieux, avec des contre-vérités visant à semer Katumbistela discorde au sein de Lamuka », recadre ce soir M. Fayulu.

Incriminé, le journaliste Joan Tilioune se défend aussi. « La demande d’entretien formulée le 3 juin 2019 sur WhatsApp indiquait que c’était dans le cadre d’un article que je préparais sur vous. Vous étiez d’accord et m’avez reçu le 4 juin à 9h durant 1h30 », explique le confrère qui dit avoir «  restitué avec exactitude », les propos de son interviewé.

La rédaction du journal a également pris la défense de son envoyé spécial en confirmant dans un tweet, l’existence d’une demande d’interview adressée au concerné.

Un proche du candidat malheureux qui a reconnu cette interview a indiqué  cependant que « Le Monde » y  a ajouté ses propres commentaires.