Marie-Ange Mushobekwa

Par CAS-INFO

Marie-Ange Mushobekwa n’a pas été repêchée. La ministre des Droits humains quitte le gouvernement après y avoir débarqué le 12 décembre 2016 en pleines manifestations contre un 3e mandat de Joseph Kabila. « Une belle et riche expérience », se réjouit-elle ce lundi sur twitter quelques heures après la publication du nouveau gouvernement, de Sylvestre Ilunga.

« J’ai fait ce que j’ai pu. Aujourd’hui, je pars la tête haute et en ordre avec ma conscience », souligne l’ancienne ministre. Une manière de rappeler un mandat mouvementé qui a été le sien. Elle qui a été amenée à gérer des dossiers sensibles de violation des droits de l’homme en RDC notamment le double meurtre des experts de l’ONU au Kasaï pour lequel elle a dû porter la voix du gouvernement devant les Nations-unies provoquant un tollé parmi ses anciens amis de l’opposition.

“J’ai défendu mon pays contre vents et marées, et ceux qui veulent imposer les droits de l’Homme à géométrie variable, selon leurs intérêts et fermant les yeux face aux pires dictatures dans le monde. L’histoire nous jugera’’, assume Mme. Mushobekwa.

Membre de l’opposition, ayant même participé à la grande réunion du lancement du Rassemblement en juin 2016 à Genval, en rejoignant le dialogue du camp Tshatshi aux dépends de la coalition de Genval, l’ancienne journaliste alors proche d’Étienne Tshisekedi avait opéré un changement idéologique spectaculaire. Aujourd’hui, le président porte le nom de Tshisekedi et Mushobekwa fait le chemin inverse. En souhaitant toutefois la réussite au nouveau chef de l’État. « Dans l’espoir qu’on va le laisser travailler en paix et surtout dans le respect du choix des congolais exprimé à travers les urnes le 30 décembre 2019. »