Par KKM
La police nationale congolaise promet de sévir en cas de rassemblement ce mercredi dans la capitale et ailleurs dans le pays. Dans un communiqué publié mardi, à la veille du début d’un mouvement de contestation appelé par les associations pro-démocratie, le commissaire de la PNC ville de Kinshasa assure que l’ordre a « été donné » pour empêcher ces manifestations.
« Le Congo ne dépend pas de la Monusco, la RDC est un pays souverain. La police dépend des autorités politico-administratives et non de la Monusco », indique le général Kasongo. La mission onusienne avait un peu plus tôt appelé les autorités congolaises à respecter le droit de manifester.
Un appel ignoré donc, car le commissaire provincial de la police de Kinshasa prévient même que tout attroupement de 5 personnes sera dispersé. « Nous respectons les ordres du gouverneur qui nous a ordonné de disperser toutes les manifestations de demain. Tout attroupement de 5 personnes sera dispersé et on le fera sans pitié », insiste le communiqué.
Les partis politiques et les organisations de la société civile ont pourtant decidé de transformer leurs marches pacifiques en une ville morte. Lors d’une conférence de presse mardi, le président du Rassemblement, Félix Tshisekedi, a invité le peuple congolais à respecter l’appel à la journée ville morte annoncée par la société civile.