Par Siméon Isako
Dans une résolution adoptée vendredi avec 14 voix pour et une abstention (Russie), les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont décidé de prolonger le mandat de la Monusco jusqu’au 20 décembre 2021.
Cette prorogation entre dans la ligne conducteur dressé par le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans son dernier rapport sur la RDC.
La prorogation du mandat de l’opération de paix Onusienne s’étend également à sa brigade d’intervention « à titre exceptionnel et sans créer de précédent ni aucun préjudice aux principes convenus du maintien de la paix », précise la résolution.
Le plafond des effectifs en uniforme de la MONUSCO est de 14.000 membres du personnel militaire, 660 observateurs militaires et officiers d’état-major, 591 policiers, et 1.050 membres des unités de police constituées.
Un déploiement temporaire d’un maximum de 360 membres d’unités de police constituées est également autorisé à condition qu’ils soient déployés en remplacement du personnel militaire.
Les priorités stratégiques de la MONUSCO dans ce nouveau mandat sont centrées autour de deux objectifs : protéger les civils et appuyer la stabilisation et le renforcement des institutions étatiques en RDC ainsi que les principales réformes en matière de gouvernance et de sécurité. Dans sa résolution, le Conseil réaffirme que la protection des civils doit être prioritaire dans les décisions à prendre sur l’utilisation des capacités et des ressources disponibles.
Le Conseil exhorte par ailleurs la MONUSCO à travailler avec le Bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour les Grands Lacs, Huang Xia, dans la recherche de solutions politiques pouvant mettre fin aux flux transfrontaliers de combattants armés, d’armes et de minerais issus de conflits qui menacent la paix et la stabilité en RDC.
Le texte de la résolution souligne également la nécessité de transférer progressivement les tâches de la MONUSCO au gouvernement de la RDC, à l’équipe de pays des Nations Unies et à d’autres parties prenantes concernées afin de permettre la « sortie responsable et soutenable » de l’opération de paix