C’est la conclusion d’une offensive diplomatique enclenchée début avril par le ministre des Affaires étrangères Léonard She Okitundu. Après Libreville, Malabo et N’jamena où Joseph Kabila a fait parvenir des lettres à Ali Bongo, Teodoro Obiang Nguema et Idriss Déby, le chef de l’État a débarqué, en personne, samedi, au Caire, chez le puissant grand frère égyptien.
Accueilli en grande pompe au Palais El-Orouba, le chef de l’État a abordé avec son homologue et frère d’armes, le maréchal Al-Sissi, la coopération bilatérale entre Kinshasa et le Caire. Celle-ci est axée sur la sécurité, l’agriculture, l’énergie ou encore la gestion du bassin du Nil qui est si vitale pour l’Égypte.
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Mais la crise politique en RDC qui apporte chaque jour son lot de complication n’était pas loin. Surtout lorsque le pharaon d’Égypte a évoqué le respect de la « souveraineté » de la République Démocratique du Congo tout en rejetant toute « ingérence » dans les affaires intérieures. De quoi donner du grain à moudre au président congolais, englué dans un dangereux bras de fer avec les puissances occidentales.
« Je suis d’accord, monsieur le président, avec ce que vous venez de dire sur la non-ingérence. L’Égypte et nous, défendons régulièrement ce principe aux Nations-Unies », a rappelé Joseph Kabila.
La Cenco pilonnée
L’ingérence dont question est celle manifestée ces dernières semaines par les rappels à l’ordre de la Belgique, de la France, mais aussi des États-Unis, au respect de l’accord du 31 décembre après la nomination du Premier ministre Bruno Tshibala issu de la dissidence du Rassemblement – la coalition de l’opposition, signataire du compromis politique – mais que Bruxelles, Paris et Washington jugent « non conforme » à l’accord de la Saint Sylvestre.
Médiatrice de ces pourparlers avant de constater l’« échec » fin mars, la Conférence épiscopale nationale du Congo y est allée, elle, aussi, de son commentaire le vendredi dernier en qualifiant d’« entorse » à l’accord, la nomination de l’ancien secrétaire général adjoint de l’Udps au poste de Premier ministre. Une sortie des évêques catholiques qui a provoqué l’ire de la Majorité présidentielle qui n’a pas hésité de qualifier la Cenco de « structure privée » dont les décisions n’ont ni autorité ni forces contraignantes.
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Entre le dégout de la Cenco, les tirs à boulets rouges de la MP sur les évêques et le Rassemblement qui continue à se déchirer, Joseph Kabila continue à gagner du temps. Loin, au sommet de la pyramide.
Au moins notre president paysan a vu comment les autres construisent leurs pays…vous ne pouvez pas comparer les eveques de la CENCO a votre president semi lettre…du respect aux eveques sans eux les ecoles et les hopitaux ne fonctionneraient pas en RDC…kabila a pu rincer ses yeux en voyant une ville propre pas sa ville poubelle…