Le Premier ministre Sylvestre Ilunga pose avec des magistrats après l'ouverture de la rentrée judiciaire 2019.

Par Siméon Isako

Les États Unis, le Canada et le Royaume-Uni ont dans un communiqué conjoint publié ce jeudi 25 juin, exprimé leur crainte par rapport aux propositions de loi initiées par Aubin Minaku et Gary Sakata au sujet de la réforme judiciaire.

« il est crucial que toutes les parties travaillent ensemble pour résoudre les défis qu’affrontent la RDC, au bénéfice de la population congolaise dans son ensemble. C’est dans cet état que nous exprimons notre préoccupation dans les récentes propositions de lois qui pourraient être utilisées pour amoindrir l’indépendance de l’appareil judiciaire, qui est un élément fondamental d’une démocratie accomplie et la bonne gouvernance. Réduire cette indépendance viendrait miner la protection des droits civils et politiques en RDC », déclarent ces trois pays.

Tout en condamnant les violences liées à ces propositions de loi, ces pays réaffirment leur engagement à soutenir la RDC à « bâtir un meilleur avenir que les congolais recherchent et méritent et pour renforcer la démocratie, améliorer les droits humains et répondre aux défis sanitaires et socio-économiques majeurs que présentent les épidémies de la COVID-19 et Ebola ».

Mercredi, les résidences des proches de Kabila ont fait objet des attaques et pillages de la part des militants de l’Udps qui exigent le retrait de la loi sur la réforme judiciaire initiée par Minaku et Sakata.

De son côté, le parti présidentiel indique qu’elle n’est pas à la base des manifestations qui ont éclaté hier à Kinshasa.