Par CAS-INFO

La réaction du FCC n’a pas tardé après la levée des sanctions contre deux de ses ténors. Alors que le conseil européen a décidé de renouveler ses mesures restrictives contre 12 autres proches de l’ancien président Joseph Kabila dont Emmanuel Ramazani Shadary, patron du PPRD et Kalev Mutond, ancien chef des services de renseignements, le FCC réaffirme que ces sanctions avaient été dictées par des motivations politiques.

« Le FCC a toujours soutenu que les sanctions prises à l’encontre de ses cadres étaient arbitraires et basées essentiellement sur des motivations politiques et donc contraires au droit international », a réagi le coordonateur de l’alliance pro Kabila.

Les deux personnalités sorties de la liste noire de l’UE sont Lambert Mende, éternel porte-parole du gouvernement sous Kabila et Roger Kibelisa, chef de la sécurité intérieure à l’ANR. Mais pour le FCC, la page des sanctions devrait être définitivement tournée au profit d’un dialogue constructif en vue d’un nouveau partenariat gagnant-gagnant entre les deux parties ».

À en croire Néhémie Mwilanya, sa plateforme attend plus d’engagements, au-delà de ces « faibles premiers pas qui, sans nul doute, vont dans la bonne direction ».

Les personnes sanctionnées ont été accusées d’entraves à organisation des élections et graves violations des droits de l’homme. Mais pour le patron de la coalition majoritaire au parlement, « il n’y a pas pire, comme auteurs d’entraves au processus électoral que ceux qui ont incité publiquement à la violence et appelé à détruire le matériel électoral courent les rues et sont régulièrement reçus par les dirigeants de l’UE ».

Le conseil européen qui a renouvelé ces mesures restrictives pour la deuxième fois malgré le plaidoyer de Félix Tshisekedi et les pressions de l’ancien régime a promis de réévaluer à nouveau ces décisions au regard de la l’évolution de la situation.