Par CAS-INFO
La réaction n’ a pas tardé. L’Udps ne reconnait pas le sit-in observé lundi par quelques jeunes devant le siège de l’assemblée nationale. « Les manifestants ne sont pas des combattants« , a indiqué Simon Kalenga, secrétaire national du parti en charge de la communication.
Officiellement, le parti n’a pas appelé à manifester, déclarait à CAS-INFO, hier soir un proche du comité exécutif de l’union pour la démocratie et le progrès social. Dans sa déclaration, le parti de la 11ème rue s’était limité à protester contre l’attitude de certains députés du Front Commun pour le Congo, qui ont »outragé » le président lors du débat sur les ordonnances nommant de nouveaux animateurs à la Gecamines et à la SNCC.
« Avec ou sans mot d’ordre, nous serons demain devant le palais du peuple », promettait un autre militant furieux au reporter de CAS-INFO. Une menace qui a sans doute été mise à exécution. Quelques centaines de militants se réclamant membres du parti présidentiel ont pris d’assaut lundi, le palais du peuple. Ils scandaient notamment des chansons hostiles à l’ancien président.
« Ils ont violé la constitution, le président n’est pas politiquement responsable devant le parlement. Le débat de vendredi était politiquement immoral et nous sommes venus le faire savoir aux concernés », a déclaré un des manifestants. Un autre, un peu plus radical, soutient l’idée de faire tomber le bureau de l’assemblée nationale dont on accuse d’avoir allègrement laissé certains députés « outrager » le chef de l’État.
« Comment a-t-on pu laisser un député insulter littéralement le président de la République », s’emportait -t-il. Pour les manifestants, la présidente de la chambre, Jeanine Mabunda est bien complice de cette «cabale», savamment montée dans des laboratoires du FCC.
Leur mouvement a été maîtrisé grâce à l’arrivée de Jean Marc Kabund, président intérimaire du parti et deuxième personnalité au sein du bureau de la chambre basse du parlement.