Ville morte, 9 août 2017

Les activités ont repris timidement à Kinshasa ce mercredi, deuxième jour de l’opération ville morte décrétée par l’opposition. Si la plupart de commerces sont restés fermés, quelques véhicules de transport personnel ou en commun circulaient au centre-ville et dans les grandes altères de la capitale.

Selon le constat de notre journaliste, Chris Elongo, qui a fait la ronde de quelques principaux coins de la ville, les Kinois tentent, tant bien que mal, de retrouver leur vécu quotidien. « Les gens sont sortis, mais ce n’est pas l’ambiance de Kin », a témoigné l’un d’eux, l’air inquiet.


Des commerces fermés derrière l’Hotel Memling de Kinshasa

Dans les carrefours, à Kintambo Magasin, Rond-point des huileries ou encore à « Victoire », les forces de l’ordre étaient restées visibles, sous le regard des curieux et les cris de vendeurs ambulants.

L’opposition a appelé à ces deux journées ville morte pour exercer une pression sur la Commission électorale afin d’obtenir la publication du calendrier électoral. Lors d’une intervention télévisée, mardi, le porte-parole de Moïse Katumbi, présenté comme le principal opposant à Joseph Kabila, a invité de chef de l’Etat à écouter la population en prévenant que les Congolais restaient mobilisés pour se dresser contre la « dictature », selon sa propre expression.