RDC, Kabila, Crise politique

Par CAS-INFO

C’est à travers leurs ambassades à Kinshasa que les deux pays s’expriment. Dans un communiqué commun publié ce samedi, l’ambassadeur de Grande Bretagne en RDC John Murton et le chargé d’affaires des États-Unis, Jennifer Haskell, affirment d’abord applaudir les citoyens congolais qui exercent leur droit de manifester pacifiquement pour réclamer la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre.

Pour autant, pas question pour les deux diplomates, de remettre en cause le processus électoral en cours ni la légitimité du président Kabila.

« L’Accord engage tout le monde à des élections, maintenant fixées au 23 décembre 2018 », rappellent-ils. Pour les représentants de Washington et de Londres, le pays s’achemine vers la passation de pouvoir. Les termes de la Constitution, notent-ils, « dictent qu’il doit y avoir un nouveau président de la RDC inauguré en janvier 2019 ». La réalité est que cette échéance ne figure pas comme telle dans la loi fondamentale.

Qu’importe, les deux ambassadeurs se veulent optimistes. Ce sera pour eux, « le transfert pacifique et démocratique du pouvoir en RDC depuis l’indépendance », exposent-ils.

Alors que des nouvelles manifestations sont prévues ce dimanche 21 janvier, le communiqué rappelle que l’Accord [du 31 décembre 2016] constitue la base pour parvenir à la passation de pouvoir. « Et nous ne soutenons pas un quelconque report du calendrier électoral ou des écarts par rapport à l’Accord, y compris les appels à une transition non élue sans Kabila, ni l’incapacité de mettre en œuvre les mesures de confiance ou le refus de changer les délégués désignés à la CENI », préviennent les deux ambassades.