Par Jean Pierre K
Cité avec insistance dans l’affaire de la disparition présumée de 15 millions de dollars de la décote pétrolière, Vital Kamerhe a fini par briser le silence.
Dans une interview publiée dimanche dans les colonnes du magazine Jeune Afrique, le directeur de cabinet et allié de Félix Tshisekedi affirme que cet argent ponctionné sur les 100 millions payés par l’État congolais aux pétroliers pour compenser leurs manques à gagner existe bel et bien.
« Cet argent n’a pas disparu », a-t-il laissé entendre, renvoyant le journaliste au ministère de l’économie dont il dit avoir l’autorité sur le comité de suivi des prix pétroliers.
« Il n’y a pas eu détournement », insiste Vital Kamerhe. Le directeur de cabinet du chef de l’État en veut pour preuve, le classement sans suite par la brigade des crimes économiques de la plainte déposée par l’Inspection Générale des Finances.
Kamerhe se défend, « Laissez moi vous dire avant toute chose que mon nom n’apparaît pas dans le rapport de l’IGF ».
Ce dossier avait sérieusement empoisonné le climat politique ces derniers jours en RDC. Plusieurs personnalités et organisations citoyennes sont montées au créneau pour exiger la lumière sur ce qui ce qui commençait à prendre les allures d’un scandale d’État. Dans un communiqué, l’ONG ACAJ avait même appelé à la démission du leader de l’UNC à la tête de la direction de cabinet de la présidence.