Le processus d’enregistrement des électeurs en RDC est buté aux nombreuses et graves difficultés d’ordre sécuritaire et logistique qui soulignent à quel point il est difficile d’organiser des élections au Pays.
Dans un Twitt publié ce mardi 14 février, Ida Sawyer, Directrice pour l’Afrique centrale de Human Rights Watch indique que la présence de groupes armés dans plusieurs parties de l’est de la RD Congo constitue l’un des plus gros défis à la campagne d’enrôlement.
La Directrice de Human Rights Watch releve qu’à Lubero par exemple au Nord-Kivu, le groupe armé Mai Mai Guidon serait présent dans plusieurs villages où se déroule l’enrôlement. Ses combattants c’étaient illustrés en enlevant trois fonctionnaires de la CENI dans le village de Fatua. Ils ont été libérés depuis.
Dans la province de l’Ituri, le groupe armé du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) a attaqué un centre d’enrôlement mi-janvier, et kidnappé un agent de la CENI. De nombreux groupes armés, dont Raia Mutomboki et Nyatura, ont aussi attaqué des centres d’enrôlement dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, notamment dans les villages de Chibinda, Lumbishi, Lwana, Mianda, Mukaba, Muuna, Maibana, Makutano, et Matutira.
L’insécurité a aussi entravé le processus d’enrôlement à Walendu Bindi, dans la province de l’Ituri ; à Beni, Bwito et Walikale dans la province du Nord-Kivu ; à Kabare et Shabunda dans la province du Sud-Kivu ; ainsi qu’à Nyunzu dans la province du Tanganyika.
Il sera critique pour assurer la légitimité des futures élections, de disposer d’un fichier électoral crédible et de faire en sorte de donner à tous les électeurs admissibles des chances égales et justes de se faire enrôler. Le gouvernement congolais, de concert avec les partenaires internationaux, devrait agir dès maintenant pour améliorer le processus d’enrôlement, notamment en œuvrant à sécuriser les lieux d’enrôlement et en fournissant un personnel et du matériel suffisant pour enrôler de manière efficace tous les électeurs admissibles. La réussite de ce processus tient peut-être avant tout à une véritable volonté politique.