Le Rassemblement ne lâche rien. Bien au contraire. Réuni à Bruxelles, le Conseil des sages de la principale coalition de l’opposition annonce l’organisation « en toute urgence » d’un conclave à Kinshasa. Objectif, « lever les nouvelles options et définir des stratégies visant à faire aboutir, à brève échéance, le noble combat du Peuple Congolais pour l’alternance démocratique et l’État de droit », explique un communiqué lu à la presse par Olivier Kamitatu.
« La radicalisation du régime Kabila »
« Au regard de l’évolution récente de la situation politique en RDC marquée par la radicalisation du régime Kabila qui, en foulant au pied l’accord du 31 décembre 2016 et la résolution 2348 du Conseil de sécurité des Nations unies, rejette toute perspective de compromis politique en vue de l’organisation apaisée des élections », pointe le Rassemblement qui compte ainsi se remobiliser.
Mais, le message est surtout adressé à la population que le groupe de Félix Tshisekedi appelle à la « mobilisation générale » et à la résistance contre la « dictature », indique le communiqué, « en vertu de l’article 64 de la Constitution ».
Car pour le Rassemblement, en nommant un Premier ministre en violation de l’accord de la Saint Sylvestre, le chef de l’État « exacerbe à dessein les tensions dans le pays » et « plante le décor de son implosion », tranche la coalition.
Enfin, pour éviter le chaos, le Rassemblement relève la nécessité d’appliquer scrupuleusement l’accord du 31 décembre 2016, seule garantie de tenir les élections à la fin de l’année. C’est cela qu’il en appelle à l’implication personnelle du secrétaire générale des Nations unies.