Par CAS-INFO
L’élection du vice-président sud-africain, Cyril Ramaphosa, à la tête du Congrès national africain (ANC), dans un jeu d’alliance, a eu un écho jusqu’en RDC, où l’opposition tente de s’organiser face au pouvoir de Joseph Kabila.
Grâce aux voix de la député et ex ministre Lindiwe Sisulu, l’ex syndicaliste a défait, lundi, sur le fil, l’archi favori du scrutin, la puissante ex patronne de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini Zuma.
Même si ça se passe au sein d’un parti présidentiel, le symbole de l’unité n’a pas échappé aux opposants congolais. En particulier, à celui qui donne actuellement de la migraine aux membres du Rassemblement : Vital Kamerhe. « Félicitations à Cyril Ramaphosa qui prend la tête de l’ANC grâce à l’alliance avec Lindiwe Sisulu. Ce qui conforte les chances de l’ANC de gagner aux prochaines élections générales », a réagi sur twitter le président de l’UNC lundi soir avant d’ajouter, dans un accent loin de ne pas être calculé : « Je salue une victoire de l’union qui a toujours fait la force de ceux qui y recourent ».
Le message envoyé à ses détracteurs ne souffre d’aucun ambiguïté. Un an après avoir quitté ses pairs de l’opposition et rallié le dialogue de la Cité de l’Union africaine, Vital Kamerhe tente un come-back houleux aux côtés du Rassemblement afin de former une large coalition. Mais ce retour n’est pas du goût de tout le monde. Du député Martin Fayulu, notamment, qui refuse de se laisser « berner » par des gens qui participent, selon le président de l’ECidé, à des réunions secrètes avec Joseph Kabila. D’autres, par contre, veulent, à l’instar de Jean Bertrand Ewanga, donner une chance à l’unité. « Si, ensemble avec Kamerhe, nous pouvons chasser la kabilie, je suis preneur », rassure l’ancien bras droit de VK.
Pour chasser kabila, il faut faire arme contre arme.