Opened, Tshibala

Pas de Olenga Nkoy ni de Roger Lumbala. Le gouvernement Tshibala est enfin connu. L’ordonnance du chef de l’État nommant la nouvelle équipe chargée de gouverner le pays pendant la transition a été lue à la télévision nationale mardi. Comme beaucoup s’y attendaient ces derniers, il n’y a pas des grands changements.

Concernant les entrées, Bruno Tshibala semble n’être pas parvenu à convaincre grand monde dans l’opposition radicale. Le Premier ministre sera néanmoins accompagné de l’avocat Tshibangu Kalala, ancien du Rassemblement comme lui, nommé ministre délégué à la Primature. Le député Emery Okundji, frère de Olenga Nkoy, hérite, quant à lui, du ministère des Postes Téléphones et Télécommunications occupé jusque-là par Thomas Luhaka permuté aux Travaux publics et infrastructures. Tandis que le frondeur Udps Joseph Kapika prend la direction d’un important ministère de l’économie.

Autre entrée remarquable, celle de Jean Pierre Lisanga Bonganga. Jusqu’il y a quelques semaines soutien de Félix Tshisekedi, il a basculé dans le camp de Tshibala et décroche le portefeuille de ministre d’État chargé des relations avec le Parlement. Élu sur les listes de l’Udps en 2011, le député Papy Niango prend les commandes des Sports. Exclu de la Démocratie Chrétienne, le parti de l’opposant Eugène Diomi Ndongala écroué à la prison de Makala, Freddy Kita se voit gratifié du poste de numéro 2 à la coopération internationale.

Pour le reste, la Majorité présidentielle garde sa mainmise sur tous les ministères régaliens. Pas question de bouger Léonard She Okitundu aux Affaires étrangères. Maintenu à la tête de la diplomatie congolaise, l’ancien chef de cabinet de Joseph Kabila va devoir poursuivre son offensive à travers les capitales du continent pour vendre la solution portée par le président de la république face à la crise qui l’oppose au Rassemblement. Lambert Mende à la communication, Alexis Thambwe Mwamba à la justice ou encore Emmanuel Shadari à l’intérieur. Tous les poids lourds gardent leurs postes.

En revanche, le vice-ministre de l’Hydraulique du gouvernement Badibanga au cœur de la polémique n’a pas été maintenu. Au lendemain de la mort d’Étienne Tshisekedi, Willy Mishiki avait annoncé que le vieux leader n’allait pas revenir. Une maladresse qui avait donné lieu aux suppositions de toutes sortes et qui lui coûte aujourd’hui sa place.

La nomination de ce gouvernement est une étape cruciale pour la suite des événements. Alors que la crise politique est loin d’être terminée. D’ores et déjà contestée, l’équipe de Bruno Tshibala doit théoriquement conduire le pays aux élections d’ici à la fin de l’année.



One thought on “Le gouvernement Tshibala enfin nommé sans grands bouleversements”
  1. caro jornalista ,o thomas luaka ja ocupava o ministerio das infraestrutura no gouverno samy badibanga…rectificas a tua analise

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