FMI, RDC

La réponse de la directrice générale du Fonds Monétaire internationale Christine Lagarde date du 29 juin 2017. À une lettre du gouvernement congolais datant du 12 juin. Dans cette correspondance, Kinshasa sollicitait des discussions sur les possibilités d’un soutien financier dans le cadre de la facilité des crédits rapides du FMI.

L’institution financière est prête à entamer ces discussions, mais avant cela une équipe d’experts chargés de mener des consultations, de dresser un bilan actualisé de la situation économique et d’évaluer les besoins économiques du pays se rendra dans la capitale congolaise en Septembre prochain.

Le FMI pose ses conditions

L’ouverture éventuelle de ces crédits sera toutefois soumise à des conditions, a fait savoir Christine Lagarde. « Notre soutien devra s’inscrire dans un contexte permettant une amélioration de la situation macroéconomique et faisant également intervenir des financements des principaux partenaires de la RDC. Pour remplir ces deux conditions, une trajectoire visible vers la stabilité politique sera probablement un prérequis », écrit la responsable française qui ajoute que ses équipes seraient en mesure de discuter déjà avec le gouvernement dans deux mois si ces « circonstances étaient déjà présentes ».

La RDC traverse une crise politique profonde due à l’absence des élections. Prévues en décembre 2017, à la suite de l’accord de la Saint Sylvestre, ces élections ne pourront plus se tenir cette année, a annoncé la semaine dernière le président de la Commission électorale Corneille Nangaa. Ce qui risque de compliquer davantage le contexte des probables discussions avec les bailleurs de fonds.

Les conditions posées par le FMI font échos à la position exprimée le mercredi 5 juillet dernier par l’Union européenne à l’issue de la rencontre à Bruxelles entre Federica Mogherini et le ministre des affaires étrangères Léonard She Okitundu. L’UE est en effet prête à appuyer le processus électoral, mais seulement à partir du calendrier électoral officiel.