Par Jean Pierre K
Modeste Bahati ne décolère pas. Exclu du FCC, le leader de l’AFDC-A qui a décrété l’autonomie politique de son regroupement n’entend pas manquer au prochain gouvernement.
Pour ce faire, il a rencontré le week-end, le premier ministre Sylvestre Ilunga. Bien que rien n’a filtré de cet entretien, un proche du candidat malheureux à la présidence du sénat a assuré lundi, que l’alliance des forces démocratiques et alliés (AFDC-A), sera bien représentée au sein du futur exécutif.
Selon Doris Dumbi, le débat ne devrait plus se faire autour de la participation ou non de son regroupement au gouvernement Ilunkamba.
« Les uns et les autres conviennent que l’AFDC-A aura sa quote-part contenue dans la quote-part du FCC. Même le FCC reconnaît que l’AFDC-A a sa quote-part », a-t-il indiqué dans une interview accordée à Top Congo Fm.
Ce cadre resté fidèle à Modeste Bahati rappelle que « les accords entre le FCC et CACH tenaient compte du poids politique de l’AFDC-A. Il y a même des arrangements particuliers qui donnaient la répartition des postes au sein du FCC », ajoute-t-il.
Après son départ du FCC, M.Bahati a écrit la semaine dernière au premier ministre pour réclamer le quota de quatre postes dont une vice – primature qui reviendraient à sa plateforme.
Qui engage l’AFDC-A ?
La question mérite bien d’être posée. Deux ailes se disputent le leadership de ce qui était il y a encore quelques semaines, deuxième force politique au sein du FCC.
Un groupe de cadres qui ont exprimé leur loyauté à Joseph Kabila revendiquent la légalité et la légitimité et espèrent être pris en compte lors du partage. Bahati qui dénonce le dédoublement de son regroupement politique a saisi la justice. L’aile favorable à l’ancien ministre assure qu’il est toujours le seul qui a reçu mandat de négocier au nom du groupe.
« La seule personne habilitée à engager l’AFDC-A, c’est le professeur Bahati. Les textes sont clairs, notariés et à disposition», rappelle Doris Dumbi. « Nous sommes tout simplement sortis du FCC, mais nous ne sommes pas sortis de la majorité parlementaire », répond t-il à ceux qui pensent que l’accord de gouvernement signé entre FCC-CACH ne prend en compte que deux composantes.