Monusco

Le conseil de sécurité a voté à l’unanimité vendredi la résolution 2348 proposée par la France pour le renouvellement du mandat de la Monusco. Si le débat était houleux sur la réduction des effectifs telle que souhaitée par les États-Unis, les membres du Conseil ont fini, en revanche, par se mettre d’accord sur un texte adapté aux besoins urgents en République Démocratique du Congo : la sécurité des civils et la mise en œuvre de l’accord de la Saint Sylvestre.

Ainsi, constatant que la situation en République Démocratique du Congo constitue toujours une menace pour la paix et la sécurité internationale dans la région, le Conseil :

« demande à toutes les parties prenantes y compris au Président Kabila, à la Majorité présidentielle et à l’opposition, de mettre en couvre sans délai l’accord du 31 décembre 2016, en toute bonne foi et dans son intégralité, et à redoubler d’efforts en vue de parvenir rapidement à la conclusion des pourparlers en cours sur les arrangements particuliers, afin de nommer sans tarder un Premier Ministre présenté par le Rassemblement, conformément à l’accord conclu, de mettre en place le Conseil national de suivi de l’accord et d’appliquer pleinement les mesures de confiance, afin de commencer sans plus tarder la préparation des élections présidentielle et législatives qui devraient avoir lieu avant la fin de 2017 »

La Monusco dont le mandat a été prolongé d’un an jusqu’au 31 Mars 2018 aura notamment la charge d’assurer un appui technique à la Ceni et d’accompagner la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre.

La mise en œuvre de l’effective, rapide et opportune de ce compromis politique facilité par la Cenco, « est essentielle à un processus crédible et à la paix et la stabilité de la République démocratique du Congo », a prévenu l’ONU alors que la situation sécuritaire s’est fortement dégradée, notamment dans la région du Kasaï.

Voilà qui justifie le deuxième volet du mandat renouvelé de la Monusco :
« assurer une protection efficace et évolutive des civils se trouvant sous la menace de violences physiques, notamment en dissuadant et en empêchant tous les groupes armés et toutes les milices locales de commettre des violences contre la population ou en intervenant pour y mettre fin ».

Une mission que la Monusco accomplira de concert avec le gouvernement congolais, précise la résolution.