Par KKM
‘’Une affaire d’Etat, la privatisation des concessions de cuivre du Congo’’, c’est le thème du rapport publier ce 3 novembre par le Centre Carter sur la privatisation du secteur du cuivre en RDC.
Le bilan est sans appel : la RDC et le peuple congolais n’ont pas bénéficié de la privatisation des actifs d’Etat comme ceux de la Gecamines, la Générale des carrières et des mines. Le Centre Carter met en lumière le rôle trouble du géant minier congolais qui règne toujours sur l’exploitation du cuivre et du cobalt dans l’ex-province du Katanga.
Selon le Centre Carter, la Gecamines est une boîte noire financière ; une boîte noire parce que malgré l’implication de la Banque mondiale, de l’ITIE, le processus de transparence des industries extractives et les cinq années d’enquête passées à produire ce rapport, les chercheurs du Centre Carter ont du mal à tracer l’utilisation du milliard et demi de dollars de revenus engrangés par la Gécamines entre 2009 et 2014, dont 5 %, seulement à peine, du pactole a été reversé au Trésor public. Le reste aurait été réinvesti pour améliorer la production. C’est, en tout cas, ce que dit le géant minier congolais. Mais, selon le Centre Carter, on ne voit pas les résultats de ces investissements annoncés. 750 millions de dollars semblent même avoir disparu de ses comptes entre 2011 et 2014.
Bref, la Gécamines, c’est plus qu’un Etat dans l’Etat, c’est une administration parallèle, souligne le Centre Carter, étonnamment active en période pré-électorale, puisqu’elle signe à chaque fois des dizaines de contrats ; cela a été le cas en 2006, en 2011, et c’est encore vrai en 2016-2017, avec trois nouvelles transactions qui pourraient avoir généré un demi-milliard de dollars.