C’est sur les réseaux sociaux que la politique des temps modernes se déroule, s’explique et se règle des comptes désormais. Cette réalité n’échappe pas aux acteurs politiques congolais confrontés à une crise politique profonde. Ainsi en est des accusations formulées contre la Commission électorale nationale indépendante d’enregistrer des enfants sur les listes électorales.
La dernière dénonciation est venue du député de Kananga Claudel André Lubaya. Sur son compte twitter, le lundi 26 juin dernier, le président de l’UDA originelle dégainait : « En prévision de la tricherie, enrôlement des enfants à Mbuji-Mayi ce lundi 26 juin 2017 ». Provoquant plusieurs réactions contre la Ceni.
Ce mercredi, sur ce même post, la Ceni a réagi : « L’apparence physique ne donne pas l’âge. C’est sur base des pièces requises par la loi », explique le compte twitter de l’organe électoral tout en évoquant l’article 10 de la loi électorale du 29 juin 2016.
l’apparence physique ne donne pas l’âge, c’est sur base des pièces requises par la loi (article 10 de la loi n°16/007 du 29 juin 2016 ).
— Ceni-rdc (@cenirdc) 5 juillet 2017
Les allégations concernant les irrégularités qui entoureraient les opérations de révision du fichier se sont pourtant multipliées ces derniers jours à travers le pays : double ou triple enregistrement, enrôlement des étrangers et bien sûr, des mineurs. Des allégations à chaque fois rejetées par la Commission électorale nationale indépendante.
À moins d’un mois de la fin officielle de ces opérations, le président de la Ceni Corneille Nangaa a annoncé le lundi 3 juillet dernier avoir enregistré plus de 31.500.000 électeurs. Soit, 75 % des 41.000.000 d’électeurs attendus.