Ça pourrait être un véritable coup de tonnerre ce lundi 20 février en République démocratique du Congo. Alors que s’ouvre au Centre Interdiocésain de Kinshasa la réunion extraordinaire de tous les évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo, la Cenco. « Ils devront se prononcer sur l’avenir de leur médiation dans la crise politique », a confié à CAS-INFO un prêtre du diocèse de Kikwit. D’après lui, la Cenco prendra une décision sur l’arrêt définitif ou non de ses bons offices aux discussions directes en cours entre les acteurs politiques.

Actuellement en Italie où il complète un doctorat en communication institutionnelle, notre source qui a souhaité garder l’anonymat va plus loin concernant cet éventuel retrait de l’église catholique aux conséquences lourdes. Selon lui, la Majorité présidentielle aurait clairement retiré sa confiance de la médiation de la Cenco et décidé d’appliquer un autre plan. Sans plus de précision.

Mais ces informations, tout comme celles liées à une éventuelle fin de la médiation de la Cenco n’ont pas été confirmées ni par la Majorité au pouvoir ni par les responsables de la Cenco. Alors qu’une rencontre est annoncée ce lundi matin entre les évêques et le chef de l’Etat Joseph Kabila.

L’église catholique ciblée 

La tâche de l’église catholique n’a jamais été simple depuis le début des négociations fin octobre 2016. Entre les doutes du Rassemblement qui craignaient que l’église catholique ne se soit fait embarquer par le le chef de l’Etat que pour gagner du temps, l’opposition signataire de l’accord de la cité de l’Union Africaine qui n’a pas cessé de rejeter un nouveau dialogue version Cenco et les ténors du régime qui ne craignent plus de remettre en cause l’opportunité des discussions supervisées par les princes de l’église, pendant des mois, la Cenco s’est retrouvée au centre des tirs croisés.

Une situation qui a franchi un cap dimanche avec le saccage de la paroisse Saint Dominique de Limete par des inconnus. Les évêques auront certainement des choses à se dire avec le president Kabila.