Par Siméon Isako
Le gouvernement congolais n’a pas tardé à réagir après que le président rwandais a fait une déclaration jugée, « provocatrice » , au sujet du mouvement du 23 mars et les véritables réclamations du Rwanda face à la guerre de l’Est.
Alors que Paul Kagame déclare qu’« En ce qui concerne le M23 et toutes les personnes liées au M23, les congolais qui ont bénéficié de l’héritage rwandais, les frontières qui ont été construites durant la période coloniale ont affecté et divisé nos peuples. Une partie du Rwanda qui a été donnée au Congo, le sud à l’Ouganda, etc. Nous avons une coopération qui existe déjà dans ces zones. Il y a déjà des liens qui existent entre les peuples. C’est évident. Vous pouvez remonter dans l’histoire », Kinshasa estime le contraire.
Pour Patrick Muyaya, porte parole du gouvernement congolais , la déclaration de Paul Kagame depuis le Bénin est une provocation.
« Kagame transgresse l’histoire, ses propos constituent une nouvelle provocation.
Ce qu’il ne dit pas ce qu’il est la cause de l’insécurité à l’Est, créateur du RCD, CNDP, M23« , a écrit Patrick Muyaya sur son compte Twitter.
Ce membre du gouvernement Sama rappelle à l’intention du président Rwandais le fait que les congolais défendrons l’intégrité de leur territoire.
« Ce qu’il ne doit jamais oublier ce que nous défendrons chaque centimètre de notre territoire« , a-t-il dit.
Lors de son séjour sénégalais, Jean Damascène Bizimana, ministre rwandais de l’Unité Nationale et de l’Engagement Civique, est revenu sur cette question lors de la conférence organisée à l’occasion de la journée nationale des héros du Rwanda.
« Le Rwanda a été diminué. Le problème que nous subissons actuellement avec des accusations infondées contre le Rwanda tirent leurs sources du dérapage de la conférence de Berlin », expliquait-il.
Le Sénat Rwandais évoque aussi cette question depuis un temps.