Par Jonsard Mikanda
« 30 ans d’expérience démocratique en RDC, quel bilan? », C’est sous ce thème que les politologues congolais évaluent la marche démocratique en RDC depuis le 24 Avril 1990 à nos jours.
Au cours d’un atelier ouvert le mercredi 2 septembre à Kinshasa, ces politologues réunis au sein de la dynamique des politologues (DYPOL) soutiennent que l’objectif de ces travaux est d’identifier le succès et les résistances à la consolidation démocratique en Republique Democratique du Congo et de capitaliser les erreurs du passé afin de mieux baliser le présent afin d’espérer d’un futur meilleur.
« Un peuple qui oublie son histoire, disait Winston Churchill, est condamné à la revivre. Si nous ne voulons revivre les erreurs du passé au présent, ce qu’il nous faut convoquer et interroger notre histoire, lui faire face avec honnêteté et courage pour s’en exorciser », a indiqué le coordonateur de la Dypol, Ndombo Moleka.
Pour lui, la remise en question et la réinvention seront les deux leitmotivs qui devront guider ces assises pour « aboutir à ce Congo meilleur auquel aspirent tous et qui tarde à se dévoiler ».
Ces assises de trois jours, touchent des questions essentielles notamment, « 30 ans après, Que faut-il retenir ? Sommes-nous toujours en transition démocratique ? Celle-ci est-elle interminable ? Notre démocratie n’est-elle pas en évolution régressive ? Comment évaluer l’apport des piliers tels que les partis politiques, les médias, le parlement, le citoyen dans la consolidation de notre démocratie ? Quelle dividende la population congolaise a-t-elle tiré de l’ouverture démocratique ? Que faut-il encore revisiter?”
Parmis les intervenants, l’on note le professeur Mokonda Bonza qui a relevé dans son intervention, certaines avancées mais aussi la régression dans d’autres domaines de la vie nationale.
« Nous devons connaître l’histoire de notre pays. Il est de notre devoir de tout faire pour remonter la pente, le sursaut patriotique doit débuter par ceux qui nous gouvernent. Ne vous découragez pas, ne demeurons pas dans la situation de complaisance en ce qui concerne le développement de la République démocratique du Congo » a relevé ce politologue.