Par CAS-INFO
L’opposition n’entent pas se laisser faire après l’interdiction de sa marche de colère prévue le vendredi 17 janvier à Kinshasa. Selon les organisateurs, la décision prise par le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila n’a aucun soubassement légal.
«Le Gouverneur se fonde sur l’arbitraire pour l’interdire, sans aucune référence, ni à une disposition constitutionnelle légale. Il s’agit ainsi, au regard de l’article 28 de la Constitution, d’un ordre manifestement illégal, puisqu’il porte atteinte à une liberté publique, celle de manifestation », a réagi Steve Kivwata, secrétaire général de Nouvel élan.
Selon ce proche de Adolphe Muzito, coordonnateur en exercice de la coalition Lamuka, il est hors de question de s’exécuter. Ainsi, Lamuka appelle ses militants à déferler dans les rues de la capitale le vendredi 17 janvier pour dire non aux tueries de Beni et dénoncer le projet de balkanisation du pays qui serait déjà à 70% du taux d’exécution.
Lire aussi: Bras de fer autour du 17 janvier : Ngobila refuse d’autoriser la marche de l’opposition
Mais le gouverneur de Kinshasa qui a refusé de prendre acte de l’appel à manifester des opposants a brandi le risque à l’ordre public et le caractère sacré de la journée du 17 janvier consacrée au héros national Patrice Emery Lumumba.