Kasaï, EPSP

Les finalistes des humanités en RDC se rendent ce lundi 19 juin dans différents centres pour se livrer aux épreuves de la session ordinaire de l’examen d’État 2016-2017. Mais ceux des provinces du Kasaï, du Kasaï central et d’une partie de la Lomami devront encore attendre pendant un mois, avant d’imiter leurs camarades, selon le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel, Gaston Musemena.

Au micro de notre envoyé spécial au Kongo central, Chris Elongo, le ministre de l’Epsp a argumenté que ce délai supplémentaire accordé aux kasaïns permettra aux élèves de respecter, ne serait-ce que « le timing minimum du programme scolaire de l’an 2016-2017, pour être en mesure d’affronter ces épreuves ». Cette prolongation d’un mois concerne également les épreuves hors session au niveau des humanités et le Test national de fin d’étude primaire, Tenafep, pour les élèves du primaire que le conflit a écartés de la session normal.

En effet, les établissements de l’espace Kasaï n’ont pas fonctionné normalement cette année à cause de l’insécurité due au phénomène Kamuina Nsapu dont les miliciens se sont attaqués aussi au bâtiments scolaires et aux domiciles. Ces violences meurtrières dans la région du Kasaï ont fait 1 million de déplacés en 8 mois, d’après le bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, Ocha. Plusieurs enfants ont donc interrompu les études.

Pendant les épreuves hors session de l’Exétat, les miliciens Kamuina Nsapu ont pris certains inspecteurs de l’Epsp en otage et cela a conduit à l’annulation des examens dans les centres où ils étaient affectés.