C’est depuis près de huit mois que la province du Kasaï Central et tous ses environs sont en proie une insurrection attribuée du chef coutumier Kamuina Nsapu. Les victimes sont évaluées à plus de quatre cent morts selon les sources locales.
Pour régler la crise de manière définitive, les autorités ont décidé d’ouvrir deux fronts. D’abord, politique en envoyant le vice-Premier ministre en charge de la sécurité Emmanuel Ramazani Shadary accompagné des notables de la province. Objectif : établir un dialogue franc entre les miliciens et les décideurs. Parmi les recommandations formulées, il faut désigner de nouveaux animateurs pour la gestion politique de la province du Kasaï Central, organiser ses obsèques du Chef Kamuina Nsapu ainsi que la libération des miliciens arrêtés du fait du phénomène Kamuina .
Mais parallèlement au dialogue politique, le gouvernement poursuit les opérations militaires avec la traque des miliciens suivie de la fouille maison par maison. A ce niveau, les activistes de droit de l’homme qui craignent d’exécutions sommaires dans le quartier de Muimba où les opérations sont menées, évoquent déjà un chiffre de trente cinq cas sans plus de détails.
Les révélations inquiétantes
Africanews, un tri hebdomadaire paraissant en République démocratique du Congo révèle ce matin que les troubles enregistrés au Kasaï Central sont l’œuvre des écuries des milices entretenues par des hommes politiques. Selon le journal, il s’agit de deux groupes rivaux, l’un appartenant à un ancien gouverneur de l’ex-Kasaï Occidental et l’autre à un député provincial, identifié comme l’un des émissaires du Conseil provincial de sécurité initialement chargés de prendre langue avec feu chef Kamuina Nsapu, devenu depuis, un de ses alliés.
Pour l’instant, la vie reprend petit à petit à Kananga mais pour combien de temps ? Difficile de deviner.