Par CAS-INFO

Le directeur de cabinet et porte-parole de Moise Katumbi n’a pas caché sa déception lundi après un nouveau rendez-vous manqué entre le leader  de ‘’Ensemble’’ et ses sympathisants de Goma. L’ancien gouverneur, attendu dans la ville volcanique, était obligé de reporter à nouveau son voyage faute d’autorisation de survol et d’atterrissage de son avion privé.

Un nouveau désagrément vivement critiqué par les proches du coordonnateur en exercice de la coalition d’oppositon Lamuka, des proches qui voient dans cette manœuvre,  une  »main basse »  du nouveau régime.  ‘’L’octroi des autorisations de survol et d’atterrissage à la tête du client est un signal négatif’’, a dénoncé Olivier Kamitatu.

L’annonce du report de l’ arrivée de Moise Katumbi à Goma a eu lieu pendant que plusieurs de ses sympathisants l’attendaient déjà à l’aéroport  et partout dans la ville,  notamment au stade Afia où  était prévu un meeting. D’ailleurs, une forte délégation de Ensemble, venue de Kinshasa se trouvait depuis deux jours dans la ville pour préparer cette arrivée, reportée pour la première fois le 26 mai dernier.

Pour disperser les manifestants présents notamment à l’aéroport, la police a fait usage de gaz lacrymogène, a confirmé à CAS-INFO, un témoin. ‘’L’utilisation de gaz lacrymogènes pour disperser la population venue accueilli Moise Katumbi est tout aussi inquiétant’’, a déploré M. Kamitatu.  Pour l’ancien ministre, il s’agit là ‘’d‘un retour en arrière qui ne présage vraiment rien de bon’’.

Pour Ensemble pour le changement, plateforme politique de Moise Katumbi, ‘’c’est avec regret, une fois encore que Moise Katumbi est contraint de surseoir à son safari’’, a indiqué Pierre Lumbi, vice-président du mouvement.

Pour rappel, la ville de Goma faisait partie de six destinations retenues par Moise Katumbi pour la première phase de sa tournée à travers le pays. De retour de l’exil, le président du tout puissant mazembe avait prévu de se rendre également à Bukavu, Beni – Butembo, Kisangani et Mbandaka avant de chuter par Kinshasa, le 20 juin 2019. Après ce deuxième raté, difficile de savoir si l’agenda initial sera respecté.