Par Siméon Isako
Un ciel noir ce 25 Juillet 2022 sur la ville de Kalemie. Alors que l’étudiant Kasini Mulibwa, étudiant finaliste de premier cycle en santé publique, a été abattu par balle le 21 Juillet 2022, lors de la manifestation contre l’insécurité croissante dans la ville de Kalemie, seulement quatre jours après, plusieurs autres étudiants ont été blessés et certains se trouvent dans un état très « critique » à la suite d’une répression qualifiée « brutale » d’une marche des étudiants ce lundi 25 juillet.
« Ce qui est à la base de notre colère est le fait que notre feu camarade Kasini Mulibwa a été tué le jeudi dernier du fait de l’insécurité galopante à Kalemie pour avoir refusé de céder, d’après certaines sources, son téléphone portable aux patrouilleurs de la Police Nationale Congolaise dont le jugement en flagrance a commencé il y a deux jours, toujours à Kalemie« , indique un étudiant en pleine manifestation.
Le bilan définitif de cette répression dite « sanglante » n’est pas encore disponible.
Pour l’heure, plusieurs étudiants sont blessés par balle réelle car selon les temps et constat fait par CAS-INFO, les policiers « tiraient dans tous les sens », depuis la matinée pour disperser les étudiants.
« Ces éléments de l’ordre ont ouvert le feu sur ordre du Commandant Police-Ville de Kalemie Robert Banza« , lâche Mpungwe Ngoy , étudiant en troisième graduat.
A cette crise s’ajoute celle du Personnel de la même université de Kalemie qui a déclenché un mouvement de grève pour dénoncer l’ingérence basée sur « l’ignorance et l’arrogance du gouverneur Julie Ngungwa Mwayuma qui exige sans délai la réintégration des anciens secrétaires généraux Kisonga Kasyulwe Désiré et Lwamba Muganza Justin, dans le nouveau Comité de Gestion alors qu’ils sont arrivés fin mandat et qu’ils ont été régulièrement remplacés par deux autres hauts cadres de l’Université de Kalemie après la mise en place faite par le Ministre National de l’ESU le 23 mai 2022. Les troubles s’étendent à l’instant de l’université au centre ville de Kalemie« , affirme une soure proche d’un responsable de de cet établissement qui a requis l’anonymat.