REFILE - CORRECTING BYLINE Congolese militia commander Bosco Ntaganda sits in the courtroom of the ICC (International Criminal Court) during his trial at the Hague in the Netherlands July 8,2019. REUTERS/Eva Plevier/Pool - RC117AB58150

Siméon Isako

La Cour pénale internationale (CPI) par le truchement de la chambre de première instance 6 prononcera ce jeudi 7 novembre à La Haye, la peine dans l’affaire Bosco Ntangana, l’ex-général des Forces armées de la RDC (FARDC).

Cet ancien rebelle a été reconnu coupable depuis le 8 juillet dernier, de dix-huit chefs de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en Ituri entre 2002 et 2003. Il s’agit des Attaques contre des civils, viol, esclavage sexuel de civils, pillage, enrôlement et conscription d’enfants soldats âgés de moins de 15 ans et leur utilisation active dans les hostilités.

Bosco Ntanganda est aussi poursuivi pour crimes contre l’humanité, dont par meurtre et tentative de meurtre de civils, persécution et transfert forcé de populations, ceci fait en sorte qu’il court une peine d’au moins 30 ans de prison ou une peine à perpétuité, selon les textes juridiques de la CPI, si l’extrême gravité du crime et la situation personnelle du condamné le justifient.

A 45 ans, le « Terminator », ainsi surnommé pour la violence de ses faits de guerre, compte une longue carrière de milicien, débutée lorsqu’il avait rejoint la rébellion de l’Armée patriotique rwandaise à l’âge de 17 ans. Il n’a ensuite jamais cessé de faire la guerre, émargeant au sein de différentes milices qui sillonnent l’Est congolais. Mais les accusations de la Cour ne portaient que sur les crimes de 2002 et 2003 et font notamment l’impasse sur ses responsabilités à la tête du M23 (Mouvement du 23 mars), une rébellion soutenue par le Rwanda dans les provinces du Kivu, dans l’est de la RDC.

Malgré les accusations de la CPI, le milicien y coulait des jours tranquilles. Mais les protestations de l’ONU, qui avait dénoncé la responsabilité de Kigali dans l’existence de la milice, lui vaudront d’être finalement lâché par son parrain rwandais. En mars 2013, quittant le maquis, il s’était livré à l’ambassade des Etats-Unis à Kigali, avant d’être envoyé à La Haye. De l’avis d’experts et de natifs de la région, Bosco Ntaganda serait venu en soldat à la CPI.