C’est dans un contexte morose que le président sud-africain s’apprête à accueillir son homologue congolais. Joseph Kabila est attendu dimanche à Pretoria où son grand allié est dans une mauvaise passe après une décision défavorable de la Cour constitutionnelle.
Fragilisé depuis des mois par des scandales financiers, Jacob Zuma a appris jeudi que la Haute instance judiciaire du pays avait décidé que le vote de défiance contre le chef de l’État au Parlement pouvait se dérouler à bulletins secrets. « La présidente du Parlement avait les pouvoirs constitutionnels d’organiser ce vote [sous ce format] », a déclaré le président de la Haute cour.
Tout le contraire de son homologue congolais qui bénéficie, lui, à la fois de la confiance du Parlement du Palais du Peuple et de celle de la plus importante juridiction du pays. C’est à la Cour constitutionnelle, d’ailleurs, que Joseph Kabila doit premièrement son maintien à son poste. Bien avant la série des dialogues. Après avoir bloqué le processus électoral début 2016, au mois de mai de la même année, la cour constitutionnelle décidait qu’à la lecture de l’article 70 de la constitution, Joseph Kabila pouvait demeurer président de la république jusqu’à élection de son successeur.
Depuis, le pays est plongé dans la crise et la violence. Sous la pression internationale, Joseph Kabila ne manque pas d’amis sur le plan externe. Parmi eux, un certain…Jacob Zuma.