Kabila, Kingakati

Par CAS-INFO

Le président de la Republique démocratique du Congo a pris la parole dans la soirée pour présenter ses vœux de nouvel an aux Congolais. Même s’il les a relégués à la fin de son discours, diffusé à la télévision nationale, Joseph Kabila n’a pas échappé aux événements qui ont agité le pays ce dimanche 31 décembre. Et il s’est montré menaçant à l’égard de la contestation.

« L’année qui s’achève a été aussi celle du consensus politique obtenu au terme de l’accord du 31 décembre 2016, en vue de l’organisation des nouveaux cycles électoraux dans notre pays », a déclaré le chef de l’État, au moment d’aborder le chapitre consacré à la crise politique. Alors que l’église catholique avait appelé à des manifestations pour exiger l’application complète de l’accord de la Saint Sylvestre.

Sans nommer ses contestataires, Joseph Kabila a répondu à cette revendication en faisant valoir le travail accompli jusqu’ici dans la mise en œuvre du processus électoral. « Outre la formation convenue d’un gouvernement d’union nationale et par la suite, la mise en place du CSNA, je voudrai saluer le travail de titan abattu par la CENI dans la révision du fichier électoral. », s’est félicité le président avant d’ajouter que l’adoption et la promulgation de la loi électorale, ainsi que l’établissement des listes électorales, la répartition des sièges et la convocation des scrutins qui vont suivre, conformément au calendrier électoral publié par la CENI, conduisent le pays « de manière irréversible » vers l’organisation des élections.

« Ce processus relevant de la souveraineté nationale et son financement étant totalement pris en charge par le gouvernement de la république, je vous invite à vous en approprier et assumer ainsi, à travers cet acte, l’exercice de votre droit à l’auto-détermination », a recommandé le chef de l’État, qui maintient le suspense sur son avenir politique. Car n’ayant toujours rien dit au sujet sur ses intentions alors que l’opposition l’accuse de vouloir de s’accrocher, « par la force », au pouvoir.

En revanche, Joseph Kabila a lancé un appel à la « vigilance » et à l’« engagement » de chacun, afin, a-t-il exhorté, de « barrer la route à tous ceux qui, sans y croire, s’étant servi du prétexte des élections depuis quelques années, seraient tentés aujourd’hui de recourir à la violence pour interrompre le processus démocratique en cours, et plonger le pays dans l’inconnu ».

Et de conclure, « notre peuple, qui, à plusieurs reprises, a fait preuve de maturité, saura certainement protéger la patrie contre toute initiative et toute ingérence ayant pour finalité de porter atteinte à l’Independence politique de notre pays et à son intégrité territoriale ».