Par Siméon Isako
Le sujet fait vivement polémique sur les réseaux sociaux à travers le pays.
L’audio qui a fuite à l’issue de la réunion tenue entre le président de l’Assemblée nationale et les députés de l’Union sacrée le vendredi dernier, a divisé la classe politique congolaise, la société civile et les forces vives sur ce don du chef de l’État aux élus nationaux.
Dans cet audio devenu viral, Christophe Mboso N’kodia, a fait savoir aux députés que le Chef de l’État a réalisé sa promesse d’offrir gracieusement Jeeps aux 500.
« offre 500 Palisade Hyundai pimpant neuf (2019-2020) aux 500 députés que compte l’Assemblée nationale. Ces gigantesques charrois automobiles se trouvent déjà en stationnement au port de Matadi, donc en RDC », avait-il dit.
Plusieurs personnalités de Lamuka et FCC fidèle à Joseph Kabila, estiment qu’il n’y a pas d’ « opportunité pour Tshisekedi de se livre à pareil spectacle » car disent-elles « l’acte ne profite pas à la population ».
D’autres pensent que le régime aurait dû faire comme les législatures passées.
« Ce régime aurait mieux fait de donner à crédit des véhicules comme d’autres législatives l’ont fait« , ajoutent-elles.
Quelques cadres du parti présidentiel qui défendent ce geste indiquent que « Récompenser une personne qui a réalisé des exploits au niveau du pays est une pratique propre aux chefs d’Etat qui se sont succédé à la de Kasa-Vubu à Joseph Kabila Kabila« .
Une autre source proche du chef de l’État renseigne que « Comme pendant les législatures passées, les véhicules sont achetés à crédit au moyen d’un financement privé accordé par des banques, sur fonds propres des députés. Le paiement est étalé sur plusieurs mois et c’est chaque député lui-même qui paie son propre véhicule. Il ne s’agit pas de l’argent de l’Etat« .
De son côté, l’observatoire de la dépense publique, plate formes des organisations de la société civile de la RDC , œuvrant dans le secteur des Finances publiques dénonce cette dotation destinée aux députés nationaux et exige une enquête.
« Jeeps pour députés nationaux; nous sommes en face d’une corruption à ciel ouvert. Exigeons de l’IGF une enquête sérieuse pr déterminer l’origine des fonds, qui ont permis l’achat de ces véhicules« , a écrit cette organisation sur son compte Twitter officiel.