Kabund, Thambwe Mwamba

Par CAS-INFO

Jean-Marc Kabund est monté au créneau. 24 heures après la sortie polémique du Président du sénat sur la tenue prochaine d’un Congrès controversé sur Top Congo, le Premier vice-président de l’Assemblée nationale était venu ce dimanche rendre coup pour coup mais aussi faire part de son amertume face à un possible manque de respect à l’égard du Chef de l’État.

«Je suis très peiné de voir le doyen Thambwe Mwamba ne pas avoir d’égards vis-à-vis du Chef de l’État», a déclaré Jean Marc Kabund. Le chef par intérim de l’UDPS dénonce les propos «subtils et très durs» du patron du Sénat ainsi que les allégations sur la violation supposée de la constitution par le Chef de l’État.

La veille, Thambwe Mwamba avait en effet soutenu l’idée qu’en décrétant l’état d’urgence sanitaire dans le pays pour combattre le coronavirus, sans avoir consulté le Parlement, Félix Tshisekedi avait violé la constitution. Le Président du Sénat a laissé entendre qu’au cours de la réunion du 23 mars qui a précédé la proclamation de l’état d’urgence regroupant le premier ministre, les deux Présidents de deux chambres législatives et le Chef de l’État, il n’a jamais été question de ladite mesure. Que Félix Tshisekedi leur a simplement fait par des mesures (qui n’étaient pas l’état d’urgence) de la lutte contre la pandémie. Faux, répond Jean Marc Kabund.

«J’ai eu la chance de prendre part à cette réunion. Il était bel et bien question de l’état d’urgence », a-t-il assené. Sur le fond, M. Kabund plaide le choix du Chef de l’État d’avoir opté pour la concertation (au cours de la réunion du 23 mars) plutôt que l’autorisation par le Congrès, « plus longue, coûteuse et en contradiction avec l’idée meme de l‘urgence sanitaire devant laquelle on se trouvait », a-t-il ajouté.

Pour Jean-Marc Kabund, le Congrès souhaité par les deux Présidents de deux chambres n’est d’aucune opportunité. « Ce qui est aujourd’hui faisable, ce n’est pas de convoquer un Congrès pour régulariser [une décision illégale du Chef de l’État, NDLR]. Ce serait une violation très grave de la Constitution. L’état d’urgence a déjà été proclamé. Tourons cette page. », a-t-il exhorté. « Si nous devons aujourd’hui discuter nous devons discuter sur la prolongation ou pas de l’état d’urgence. Pas cette histoire de convoquer le Congrès pour régulariser ».