Par CAS-INFO
C’est l’une de ses rares interviews. Profitant de la présence de la presse qui accompagnait lundi le ministre de la justice à la prison de Makala, le sujet libanais Jammal Samih, 82 ans, a voulu faire passage un message à l’opinion.
« Je suis innocent », s’est-il écrié tout en insistant pour que ses propos soient diffusés dans les médias.
Selon la justice qui enquête sur le détournement présumé de fonds alloués au programme d’urgence de Félix Tshisekedi, Jammal Samih est accusé d’avoir empoché des dizaines de millions de dollars destinés à la construction des logements sociaux.
« Si j’ai volé 57 millions, je ne peux pas rester au Congo », se défend t-il.
Placé en détention préventive en attendant l’aboutissement des enquêtes, l’homme d’affaires qui dit avoir vécu en RDC depuis un demi-siècle plaide non coupable tout en fustigeant ses conditions de détention. Jammal Samih ne s’explique pas qu’une personne de son âge soit incarcérée.
« Ça fait 4 jours, je ne mange pas, je ne dors pas. Il faut montrer ça dans les télévisions », s’est-il plaint.
Le marché conclu avec la Présidence prévoit la construction de 1.500 maisons préfabriquées dont 300 à Kinshasa. Les travaux ont pris du temps car explique Samibo Congo, l’entreprise de Jammal, les matériaux sont bloqués depuis deux mois dans différents ports sans être dédouanés faute d’argent.
Pour rappel, Jammal Samih est l’une des trois personnalités à faire le frais de ce scandale financier autour des 100 jours de Félix.
Dans une déclaration ce lundi, l’église catholique a souhaité que les enquêtes ouvertez ne soient pas un leurre mais qu’elles aboutissent à des résultats palpables.