Pour remplacer Charles Bisengimana à la tête de la police nationale, le chef de l’État est allé chercher un homme de terrain, le Général Dieudonné Amuli, qui occupait jusque-là les fonctions de chef d’état-major adjoint en charge des opérations au sein des FARDC.
Le nouveau patron de la police a deux défis à relever : l’insécurité grandissante à travers le territoire national en général et à Kinshasa en particulier, et la gestion des manifestations politiques par les forces de l’ordre dont l’image est fortement ternie par une série de répression des opposants et les condamnations internationales.
Le Général Dieudonné Amuli va-t-il changer cette donne ? L’ancien vice-gouverneur de la province orientale Joseph Bangakya l’a côtoyé alors que ce dernier dirigeait les opérations dans le secteur de l’Ituri. Il le définit comme un officier « valeureux » et « respectueux » des civils et estime qu’il a les qualités pour redorer l’image de la police.
Concernant la sécurité, qui s’est fortement dégradée à Kinshasa depuis les évasions massives dans les prisons et les attaques aux accents terroristes perpétrées par les hommes à bandeau rouge, le général Amuli, avec le nouveau chef de la police de Kinshasa, le Général Kasongo Kitenge, pourrait bien s’inspirer de son expérience de l’Est du pays où il vient de passer son temps à traquer les groupes armés.