Par Jonsard Mikanda
La situation d’insécurité qui prévaut dans la province de l’Ituri continue à préoccuper les députés nationaux, les sénateurs et les élus provinciaux de cette partie du pays.
Exacerbés par les massacres à répétition dont les derniers en date qui ont fait plus de dix morts dans le territoire d’Irumu remontent du week-end, les élus de cette partie du pays veulent aider le gouvernement pour mettre fin à cette situation. Certains estiment que si la paix et la sécurité ne sont pas rétablies dans cette partie du pays, le premier ministre et son ministre de la défense doivent être sanctionnés politiquement et juridiquement.
Ces derniers exigent des enquêtes pour non seulement dénicher les auteurs de cette situation, mais aussi les sanctionner.
Dans une déclaration faite à la presse ce lundi 19 octobre 2020, au nom de tous ses collègues députés nationaux de l’Ituri, Gracien de Saint Nicolas menace de tenter une action en justice contre Aimé Ngoy Mukena, ministre de la défense nationale.
Il envisage également des sanctions politiques contre certains membres du gouvernement dont le premier ministre lui même.
« Nous sommes d’accord avec le chef du gouvernement qui a instruit le ministre de la défense à donner injonction à l’auditeur général des FARDC d’initier immédiatement des investigations criminelles sur des allégations des meurtres, enlèvements, viols et vols et incendies volontaires perpétrés contre la population civile dans le territoire de Djugu et Irumu. Si les civils continuent de mourir en Ituri, nous allons engager des démarches formelles pour que ces membres du gouvernement soient sanctionnés au niveau politique et juridiciaire », a déclaré l’élu de l’Ituri.
Ce député a invité donc le premier ministre à prendre ses responsabilités face à cette situation dramatique avant qu’il ne soit trop tard.