Par Jean Pierre K

Plus rien ne va entre Steve Mbikayi et Modeste Bahati. Les deux leaders se règlent leurs « petits comptes » par médias interposés.

Ayant fait allégeance à Joseph Kabila, Steve Mbikayi, président du Parti Travailliste (PT), deuxième parti au sein de l’AFDC -A , n’apas voulu suivre Modeste Bahati qui a annoncé son départ du FCC après y avoir été suspendupour une durée indéterminée.

« Loyal dans mes engagements, je reste attaché à l’AFDC- A et au FCC. Après sa suspension, l’honorable Bahati a dit reprendre son autonomie. La boussole ne m’ayant pas indiqué où il va, j’ai décidé de rester dans AFDC-A, dans FCC et fidèle au Raïs, en attendant qu’il revienne», a tweeté l’ancien patron de l’ESU.

Avec ces cinq députés, Stève Mbikayi fait partie de quelques élus qui ont presque désavoué mercredi l’autorité morale de l’AFDC-A, en porte à faux avec Kabila.

Pour Bahati, l’attitude du président de PT frise la traîtrise.« Il était ministre, mais c’est moi qui ai payé sa caution pour qu’il soit candidat député national », révèle-t-il. Bahati qui affirme même avoir également réglé les frais de candidature des « candidats proposés par le Parti travailliste » de Mbikayi.
« Tous, se sont présentés aux élections avec l’étiquette AFDC-A. Tous, c’est moi qui ai payé leur caution, y compris celle de Steve Mbikayi», insiste -t-il.

Par ailleurs, ModesteBahati demande à Steve Mbikayi de tirer les conséquences de son acte en renonçant à son siège au parlement acquis sous le label de l’AFDC-A.

« Il doit en tirer des conséquences, la loi est claire : si vous quittez votre regroupement ou votre parti politique, vous perdez le mandat. Il faut qu’il réfléchisse par deux fois. C’est bien beau d’être entrainé par les autres (…). C’est une trahison et vous connaissez le prix de la trahison. Sachez qu’on sait d’où cela vient».

Suspendu du FCC, Modeste Bahati et son regroupement AFDCetAlliés ont carrément décidé de quitter la coalition Kabiliste. L’ancien ministre de l’économie ne bascule pas non plus dans l’opposition. Devenu autonome avec la centaine d’élus qu’il traîne derrière lui, Bahati Lukwebo se considère désormais comme une force à part entière au sein de la majorité parlementaire. Son regroupement sera au prochain gouvernement a-t-il indiqué. Entretemps, il a annoncé qu’il maintenait sa candidature à la présidence du Sénat, il affrontera à ce poste, Alexis Thambwe Mwamba, candidat officiel du FCC.