Par CAS-INFO

Human Rights Watch appelle à des poursuites judiciaires contre le Général Gabriel Amisi dit Tango Four qui, selon cette organisation, est l’un des auteurs d’innombrables atrocités commises dans la ville de Kisangani, dans le nord du pays en mai 2002.

« Pour écraser une mutinerie, les membres du haut commandement du RCD-Goma ont coordonné une violente campagne de répression, tuant sans discernement des civils, exécutant sommairement des combattants capturés et commettant de nombreux viols, des passages à tabac et des pillages systématiques », rapporte le communiqué de presse de cette ONG de défense des droits de l’homme parvenu à CAS-INFO.

D’après HRW, le général Gabriel Amisi, alias, alors chef d’état-major adjoint chargé de la logistique des troupes du RCD-Goma, a été directement impliqué dans ces abus, selon de ses recherches.

HRW indique, par ailleurs, qu’Amisi est également accusé d’avoir été à la tête de troupes qui, en septembre 2002, « ont massacré au moins 56 civils et en ont probablement enlevé beaucoup d’autres, lors d’une offensive contre une milice maï-maï alliée au gouvernement congolais ».

« L’actuel président de la RD Congo, Félix Tshisekedi, a affirmé qu’une des priorités de son administration serait de faire rendre des comptes aux responsables ayant commis des abus, pour certains crimes du passé. Dix-sept ans après que les terribles crimes du RCD-Goma eurent secoué Kisangani, il devrait tenir sa promesse, démettre Amisi de son poste et aider les victimes et leurs familles à obtenir enfin justice », affirme Human Rights Watch.